Vous êtes ici
Comment soulager les allergies ?
Si le diagnostic des allergies est assez simple, l’identification du ou des allergènes responsables peut être plus problématique. Des tests cutanés existent à cet effet.
Le traitement de l’allergie repose avant tout sur des mesures destinées à réduire l’exposition aux allergènes. Lorsque cela est difficile, des traitements peuvent soulager les symptômes. Mais seule la désensibilisation peut apporter un soulagement durable.
Dans certains cas, les manifestations allergiques imposent l’intervention de services d’urgence pour mettre en place un traitement visant à éviter de graves conséquences.
Allergies : qui consulter ?
Si vous suspectez souffrir d’une allergie, c’est votre médecin traitant qui, le cas échéant, vous orientera vers un allergologue qui pourra réaliser des tests et établir le diagnostic des allergènes en cause. Votre médecin pourra ensuite assurer le suivi et vous aider à évincer les allergènes grâce à des conseils alimentaires, de mode de vie et d’environnement (familial, scolaire, professionnel).
En cas de suspicion d’une allergie professionnelle pouvant nécessiter des mesures de prévention particulière, le médecin du travail est tout indiqué pour en parler.
Comment fait-on le diagnostic d’une allergie ?
Le plus souvent, un examen clinique explorant la sphère ORL et la fonction respiratoire suffit pour suspecter une allergie.
Le diagnostic de l’allergène incriminé repose sur des tests cutanés. Ces tests consistent à reproduire à très petite échelle la réaction allergique en déposant une goutte d’un allergène sur la peau de l'avant-bras ou du dos du patient, et en faisant une micro-piqûre au centre de la goutte. La réaction est comparée à celle induite par une goutte d’un produit témoin.
De plus, un interrogatoire poussé permet d’identifier les antécédents familiaux : le risque pour un enfant d’être allergique est de 50 % si l’un de ses parents l’est et de 70 % dans le cas où les deux parents sont allergiques.
Quels sont les traitements de l'allergie ?
Après identification du ou des allergènes, le traitement de l’allergie repose sur l’éviction des allergènes (c’est-à-dire réduire le plus possible le contact avec eux).
Si échapper totalement aux allergènes est souvent utopique (en particulier pour les pollens et les acariens), il existe cependant quelques précautions qui permettent de réduire les expositions aux allergènes en cause.
Les médicaments les plus utilisés contre les symptômes de l’allergie sont les antihistaminiques. À défaut, des anti-inflammatoires corticoïdes peuvent être prescrits. Ces médicaments, appliqués localement ou pris par la bouche, ne font que soulager les symptômes, voire les prévenir s’ils sont pris suffisamment tôt, mais ils ne guérissent pas l’allergie.
La seule solution curative repose sur la désensibilisation (immunothérapie spécifique). Cette technique, très longue (au moins 3 ans), consiste à administrer (par voie sublinguale) des doses progressivement croissantes d’allergène afin de forcer le système immunitaire à ignorer les allergènes en cause.
Quelques exemples de mesures d’éviction
Dans l’allergie aux pollens
- Consulter la carte des pollens publiée par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA, http://www.pollens.fr/docs/vigilance.html) et prendre son traitement avant même que les symptômes n’apparaissent.
- Se renseigner sur les conditions météorologiques avant une promenade à la campagne.
- Éviter les sorties par jour de grand vent et avant les orages car la quantité de pollens dans l’air est alors maximale.
- Ne pas rouler en voiture décapotable ou fenêtres ouvertes lors des pics polliniques.
- Se rincer les cheveux le soir avant de se coucher en cas de promenade.
- Ne pas dormir la fenêtre ouverte si le lit est situé près de la fenêtre
- Fermer les fenêtres lorsque quelqu’un tond le gazon.
Dans l’allergie aux acariens
- Aérer tous les jours le domicile
- Utiliser des housses anti-acariens et laver très régulièrement la literie à haute température.
- Éliminer la poussière dans la maison (aspirateur avec filtre HEPA - Haute efficacité sur les particules aériennes).
- Éviter les tapis, les rideaux et les moquettes.
Quand consulter en urgence ?
Une réaction allergique sévère peut être fatale.
Le choc anaphylactique se traduit par un malaise, une fatigue intense, une chute de la pression sanguine, une accélération du rythme cardiaque, des difficultés respiratoires, etc.
L’œdème de Quincke provoque un gonflement de la gorge et du visage, une oppression thoracique, des difficultés respiratoires.
La crise d’asthme provoque des difficultés à respirer, avec une bleuissement des lèvres et des ongles, des narines dilatées, des difficultés à parler, à marcher, de la confusion, une perte de connaissance, etc.
Ces symptômes doivent amener à contacter immédiatement le 15, il s’agit de trois urgences vitales qui nécessitent une prise en charge immédiate (injection d’adrénaline). Certains patients à risque disposent d’une trousse de secours sur eux, contenant un matériel d’auto-injection d’adrénaline prescrit par le médecin.
Qu’est-ce que le Projet d’accueil individualisé ou PAI
Le Projet d'accueil individualisé (PAI) est un document rempli conjointement avec le directeur de l'établissement scolaire, le médecin traitant ou l’allergologue et le médecin scolaire, qui vise à mieux accueillir les enfants allergiques à l'école : repas adaptés, prises de médicaments, protocole en cas d’urgence, précautions pour le sport, etc.
Lectures recommandées
Assurance Prévention est l'association de France Assureurs qui vous sensibilise aux risques du quotidien : route, maison, loisirs, santé, aléas naturels...