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Médicaments et conduite : pas toujours compatibles
En France, 10 % des accidentés de la route ont ingéré un médicament potentiellement dangereux pour la conduite. Comment s’assurer que son traitement médical est compatible à la conduite ? Décryptage !
Prise de médicaments et conduite
Même sans ordonnance, la prise d’un médicament n’est pas un geste anodin. Il est important, surtout en cas de conduite d’un véhicule, d’observer quelques précautions :
- Lire les instructions affichées sur la boîte du médicament avant de se l’administrer
- En cas de présence d’un pictogramme d’avertissement, respecter le conseil associé à celui-ci
- Toujours conserver les boîtes des médicaments
- Prendre systématiquement connaissance de la notice des médicaments pris, notamment les paragraphes liés aux effets indésirables. Ils peuvent indiquer des effets à risque pour la conduite
- Informer tout professionnel de santé de sa conduite pour bénéficier de médicaments compatibles. Signaler aussi la prise d’éventuels autres traitements pour éviter des interactions indésirables
- Respecter la posologie et les recommandations médicales : quantité, heure et conditions de prise, …
- Ne pas consommer d’alcool ou de drogue (substances déjà dangereuses pour la conduite). Les effets de ces substances se cumulent par ailleurs avec celles des médicaments, à l’origine d’un risque accru d’accident
Enfin, certains signaux peuvent alerter le conducteur en cas d’effets indésirables liés à la prise de médicaments : engourdissement, envie de vomir ou de dormir, vision troublée, stress excessif, …
Identifier les médicaments à risque pour la conduite
Certains médicaments ont des effets dangereux, strictement incompatibles avec la conduite d’un véhicule. Ils peuvent altérer les facultés physiques et mentales du conducteur : risque d’endormissement, diminution des réflexes, ralentissement de la motricité et des mouvements…
Tout type de médicaments (antibiotiques, anti-inflammatoires, analgésiques…) peut représenter un éventuel danger pour la conduite d’un véhicule. Pour prévenir ces dangers, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a établi une classification des médicaments selon le niveau de risque sur la conduite.
Les médicaments à risque sont ainsi classés en 3 catégories, facilement identifiables par un pictogramme d’avertissement en couleur sur la boîte :
- Niveau 1 – « Soyez prudent. Ne pas conduire sans avoir lu la notice »
- Niveau 2 – « Soyez très prudent. Ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé »
- Niveau 3 – « Attention danger : ne pas conduire. Pour la reprise de la conduite, demandez l’avis d’un médecin »
État de santé et conduite : le rôle du médecin
Le médecin doit donner à son patient une information claire et appropriée sur son état de santé. Si une affection ou un traitement est susceptible d’avoir des conséquences sur la conduite d’un véhicule, le médecin le signale au patient. Le patient informé doit alors prendre les dispositions adéquates : arrêt de la conduite, aménagement du véhicule, consultation d’un spécialiste...
En cas de doute, en parler avec son médecin, son pharmacien ou un autre professionnel de santé.
Des maladies et handicaps incompatibles avec la conduite
Certaines maladies ou handicaps sont incompatibles avec le permis de conduire. D’autres autorisent le droit de conduire temporairement ou nécessitent des aménagements obligatoires, comme un rétroviseur bilatéral ou un embrayage automatique. Certaines restrictions peuvent être émises sur le permis de conduire.
Pour plus d’informations, contacter le service des permis de conduire de votre préfecture.
Sources
Sécurité routière – Le saviez-vous ?
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