Sur la route cultivons la prudence

SUR LA ROUTE

CULTIVONS LA PRUDENCE

Au volant des véhicules agricoles (tracteurs ou autres engins agricoles), cultivons la prudence.
3 agriculteurs racontent en vidéo leur manière de rouler et nous livrent leurs conseils.

Ensuite vérifiez vos connaissances avec notre quiz.

Sur la route, les causes d’accidents sont connues : vitesse lente, grande largeur, visibilité faible, chaussée souillée, imprudences et impatiences... Mais si chaque usager partage la route intelligemment et cultive la prudence, la sécurité de tous peut s'améliorer.

LE QUIZ

CULTIVONS LA PRUDENCE


Conformément au code de la route, les véhicules agricoles (tracteurs ou autres engins agricoles) doivent être équipés de rétroviseurs pour surveiller leurs arrières, surtout si l'on tracte une remorque.

Pour bien voir devant, un véhicule agricole possède aussi des essuie-glaces en bon état, et du liquide lave-glace. Les vitres latérales et arrière doivent aussi être régulièrement nettoyées, et dégagées de tout ce qui pourrait masquer une vision à 360°.

Les éclairages fonctionnels : feux de position et de croisement à l’avant, feux de position, catadioptres arrière et éclairages de plaque à l’arrière, clignotants des deux côtés.

Tout véhicule agricole peut être muni, pour le travail de nuit, d’un ou plusieurs projecteurs de travail. Mais attention le fait pour tout conducteur de faire usage de ces appareils sur les voies ouvertes à la circulation publique dans des conditions autres que le travail de nuit est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.

Et, pour bien voir, il convient d'abord de regarder la route ! Et pas son téléphone ou sa tablette. La vigilance est essentielle à la vision.

Image

L'usage du gyrophare est obligatoire sur la voie publique de jour comme de nuit. Il doit être en état de marche et toujours visible par une personne située à 50 mètres.

A l’avant, un véhicule agricole doit disposer de feux de position et de croisement. A l'arrière, il doit disposer de feux rouges et de dispositifs réfléchissants, ainsi que d'une plaque d'immatriculation homologuée.

Facultatifs mais importants, les feux de freinage (feu stop), de recul, de brouillard ou d'encombrement, améliorent la visibilité des engins, tout comme les bandes rouge et blanche, obligatoires pour rouler sur la chaussée.

Si un véhicule agricole tracte une remorque, elle doit être équipée de catadioptres latéraux et arrière. Si elle masque les feux et la plaque d'immatriculation du tracteur, ces éléments doivent être déportés à l'arrière de la remorque.

En cas d’immobilisation sur la chaussée, il est obligatoire d’avoir les feux de détresse allumés et au moins un triangle de présignalisation placé à 30 m et visible des autres usagers. Ne pas être immobilisé dans un virage ou abords des sommets de côte.

Enfin, le port permanent du gilet jaune, dont la présence est hautement conseillée dans la cabine, rend le conducteur encore plus visible.

gyrophare

Sur la chaussée, un conducteur de véhicule agricole est tenu de respecter TOUTES les règles du code de la route et notamment :

  • > être en possession du permis correspondant à son véhicule, de la carte grise, ainsi que d'une assurance de responsabilité civile automobile.
  • > apposer toutes les plaques obligatoires (d'immatriculation et du constructeur) sur le tracteur, et la plaque d'exploitation agricole sur la remorque.
  • > vérifier le bon état et fonctionnement des organes essentiels (pneus, freins, direction, feux...)
  • > respecter la vitesse autorisée : soit celle de la voie empruntée, soit celle préconisée par le constructeur (en général entre 25 et 40 km/h) et dans tous les cas ne pas dépasser les 40km/h. Elle doit être indiquée par un disque collé sur le véhicule. En cas de remorquage, la plus petite vitesse autorisée - celle du tracteur, de la voie, ou de la remorque - s'applique.
  • > Boucler obligatoirement sa ceinture de sécurité. Vérifier que la cabine est équipée d'une structure de sécurité anti-retournement (obligatoire depuis 2010).
  • > Ne pas se laisser distraire par le téléphone, ne pas consommer d'alcool ni de substances psycho-actives, et respecter des temps de pauses.

Par ailleurs, la conduite d'un véhicule agricole implique une vigilance particulière, à la surveillance des angles morts et au respect des distances de sécurité pour un partage de la route apaisé.

Enfin, le bon sens doit s'appliquer : éviter, si possible, les heures de pointe pour circuler sur les axes principaux !

circuler

Par le gyrophare, les feux et les dispositifs réfléchissants, le conducteur d'un véhicule agricole signale sa présence, et prévient de ses changements de direction en utilisant ses clignotants.

Le passage d'un engin agricole peut rendre les routes boueuses, donc glissantes et dangereuses. Dans ce cas, il faut le signaler aux autres conducteurs en implantant en bordure de route (vous ou le gestionnaire de la voie) la signalisation en fonction du danger temporaire occasionné (150 mètres avant la zone de danger) :

  • > panneau temporaire de danger
  • > panneau de chaussée glissante
  • > panneau de limitation de vitesse
  • > panneau de travaux agricoles
  • > panneau attention boue

En période d’activité agricole importante (récolte, irrigation…), il est indispensable de se rapprocher du gestionnaire de la route concernée pour lui signaler les travaux et stockages temporaires afin de définir les mesures à mettre en place : Direction Interdépartementale des Routes pour les routes nationales, Conseil départemental du département pour les routes départementales, Commune ou intercommunalité pour les routes communales.

Enfin si l'exploitation nécessite de fréquentes traversée d'animaux, le gestionnaire de voies peut poser un panneau permanent (passage de troupeau).

signaler

La présence de boue après le passage d'un véhicule agricole présente un vrai danger, notamment pour les utilisateurs de deux-roues motorisées, qui sont les premières victimes des accidents impliquant un véhicule agricole.

L'article 116-2-4 du code de la voirie oblige le responsable de la souillure de la chaussée à la nettoyer : soit manuellement (pelle, eau, balais...), soit mécaniquement (balayeuse, lame équipée d'une bavette en caoutchouc). L'emploi d'un godet métallique est interdit.

Le nettoyage peut aussi être confié à une entreprise spécialisée, qui doit demander l'autorisation au gestionnaire de voirie : Direction Interdépartementale des Routes pour les routes nationales, Conseil départemental du département pour les routes départementales, Commune ou intercommunalité pour les routes communales.

L'intervention doit alors être signalée par des panneaux de travaux avec tri flash et les engins et personnels doivent être visibles à au moins 50 mètres (gyrophares, vêtements réfléchissants...).

nettoyer