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Pourquoi l’activité physique et le sommeil améliorent-ils l'appétit ?
Un panel de scientifiques et cliniciens internationaux se sont penchés sur les liens entre activité physique, santé alimentaire et sommeil, lors d’un colloque qui s’est tenu les 6 et 7 novembre à Clermont-Ferrand.
L’événement était organisé par la Chaire Santé en Mouvement de l’Université Clermont Auvergne, dont Assurance Prévention est partenaire, en collaboration avec la Fondation Aprifel (*).
On le sait tous : quand on bouge davantage, on ressent de nombreux bienfaits sur la santé physique et mentale. Un de ces bienfaits, plutôt méconnu, concerne la nutrition. Le professeur Mark Hopkins, de l'Université britannique de Leeds, et sa consœur Audrey Bergouignan, des Universités de Strasbourg et Denver Colorado, ont expliqué lors du colloque que l’activité physique augmentait notre dépense d’énergie et stimulait des fonctions gastriques, musculaires, des hormones et des aires cérébrales impliqués dans le contrôle de notre appétit. L’activité musculaire permet ainsi une meilleure intégration de nos réels besoins par notre centre décisionnel dans le cerveau. Elle favorise donc une alimentation adaptée à notre métabolisme. « L'inactivité physique et la sédentarité brouillent les messages envoyés à notre cerveau, ce qui entraîne souvent une alimentation trop riche et abondante. A contrario, le mouvement joue un rôle de décodeur permettant une meilleure régulation de notre prise alimentaire », explique David Thivel, le co-directeur de la Chaire Santé en Mouvement qui a organisé le colloque des 6-7 novembre.
Mieux bouger pour mieux dormir
L’événement a également abordé l’importance du sommeil et ses implications positives sur le contrôle de l'appétit. Directeur d'un grand centre de recherche canadien et spécialiste du sommeil, le professeur Jean-Philippe Chaput a alerté sur le fait qu’un sommeil perturbé ou trop court affectait le fonctionnement d’hormones cruciales dans la régulation de l’appétit. Des experts de l'Université de Kiel en Allemagne ont, quant à eux, abordé la question du régime. Ils ont mis en lumière les adaptations de nos mécanismes biologiques et physiologiques lors des variations en poids. Leurs résultats permettent de mieux comprendre la difficulté à perdre du poids et les risques d’en reprendre. Ne souhaitant pas perdre de poids, notre corps met en place de nombreux mécanismes « compensatoires » qui poussent à manger.
L’enseignement principal de ce colloque passionnant ? Promouvoir le mouvement au quotidien n'est pas uniquement une question de dépense d'énergie, mais aussi la garantie d'un meilleur contrôle de notre alimentation, de nos sensations d'appétit… et de notre santé en général.
(*) Agence pour la recherche et l'information en fruits et légumes
Assurance Prévention, partenaire de la Chaire Santé en Mouvement
Il y a deux ans, l’association Assurance Prévention a signé un partenariat avec la Chaire Santé en Mouvement de l’Université Clermont Auvergne. Les deux organisations partagent des objectifs de santé publique : donner plus de visibilité aux travaux de recherche sur la sédentarité et l’activité physique, et fournir aux individus des conseils pour leur vie quotidienne. « La vulgarisation des données scientifiques et la formulation de recommandations sont au cœur de notre mission », indique David Thivel, le co-directeur de la Chaire Santé en Mouvement. Le colloque des 6-7 novembre a par ailleurs démontré la capacité de la Chaire à mobiliser des experts de renommée internationale.
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