Tabac et alcool : à éviter à tout prix !

• Le tabac est l’ennemi de la fertilité, mais aussi de la croissance du fœtus. Enfin, il augmente le risque d’accouchement prématuré. Votre médecin vous aidera à arrêter de fumer, demandez-lui conseil et soutien. Désormais, ces traitements sont remboursés sur prescription à 65 % par l’Assurance Maladie obligatoire, et le forfait d’aide au sevrage tabagique de 150 € par an n’existe plus. Le reste du coût (ticket modérateur) peut être pris en charge par la complémentaire santé ("mutuelle"). Les pharmacies peuvent désormais pratiquer la dispense d’avance de frais pour ces produits. De plus, cette prise en charge n’est plus soumise à un plafonnement annuel de remboursement. Enfin, il n’est plus nécessaire que ces traitements figurent sur une ordonnance dédiée, comme c'était le cas auparavant.
• Les boissons alcoolisées augmentent les risques d’avortement spontané, d’accouchement prématuré et de troubles psycho-comportementaux chez l’enfant à naître. Pendant la grossesse, la consigne est simple : pas d’alcool ! Du tout.
• Les produits du vapotage, plus connus sous le nom de « cigarettes électroniques » ou « vapoteuses », ne sont pas des produits de santé et ne doivent pas être utilisés durant la grossesse.

Médicaments : jamais sans avis médical !

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (tels que l’ibuprofène ou le kétoprofène) et l’aspirine (sauf cas particuliers sur prescription médicale à faible dose). Des effets néfastes pour la mère et l'enfant à naître ont été mis en évidence lorsqu'ils sont utilisés au cours de cette période : le risque existe même avec une seule prise et même si la grossesse est à terme.

Certains autres médicaments peuvent présenter un risque en cas d’utilisation pendant la grossesse. Pour rendre plus visible l’information déjà présente dans les notices des médicaments concernés, deux modèles de pictogramme "Femmes enceintes" peuvent dorénavant être présents, avec selon le cas : soit une interdiction (panneau rond barré), soit un danger (panneau triangulaire).

Femmes enceintes, pictogrammes de danger sur les médicaments

En règle générale, il ne faut prendre aucun médicament sans avis médical préalable. L’homéopathie est possible.

Alimentation : des précautions à prendre

Pour des raisons de sécurité, les femmes enceintes doivent s’abstenir de consommer certains aliments ou les consommer de manière occasionnelle. Évitez le boudin, les charcuteries artisanales, le foie et les produits qui en contiennent, les fromages au lait cru ou fermenté ainsi que les viandes, les poissons et les produits de la mer lorsqu'ils sont crus ou mal cuits, mais aussi les légumes crus non lavés, non épluchés, même s’ils sont issus de l’agriculture biologique (pour éviter d'être exposée à la toxoplasmose ou d'autres parasites).

Limitez votre consommation de caféine et de poissons pouvant contenir des polluants comme le thon, la daurade, l'espadon ou les poissons de la Baltique.

Activité physique adaptée à la grossesse : à privilégier

Pendant la grossesse, l’activité physique permet de lutter contre la prise de poids, les insomnies, la constipation, les fuites urinaires et les maux de dos.
La plongée sous-marine, les sports de contact ou les sports collectifs qui peuvent être à l'origine de contacts un peu brutaux sont à proscrire, ainsi que les abdominaux. Les activités les plus recommandées pendant une grossesse sont la marche, le vélo d'appartement, la natation, la gymnastique douce, le stretching et l'aquagym.

Le dispositif de prévention bucco-dentaire chez la femme enceinte

Un dispositif de prévention bucco-dentaire pour les femmes enceintes a été mis en place par l’Assurance Maladie. Il vise à les sensibiliser sur la santé bucco-dentaire (hygiène orale, équilibre alimentaire) et sur le recours systématique au chirurgien-dentiste. En effet, la grossesse expose à des risques de problèmes de bouche et de dents : érosions et caries dentaires, inflammation des gencives, hypersensibilité dentaire, par exemple.

Dans le cadre de ce dispositif, la femme enceinte peut bénéficier d’un examen de prévention bucco-dentaire à compter du 4e mois de grossesse jusqu'au 12e jour après l'accouchement, chez le chirurgien-dentiste ou le stomatologue de son choix. Cet examen peut être complété si nécessaire par des radiographies de la bouche et l'établissement d'un programme de soins.

Cet examen de prévention bucco-dentaire est pris en charge à 100 % par l'Assurance Maladie. La patiente n'a pas à faire l'avance des frais. Au cours de l’examen, la patiente remet à son dentiste le formulaire « Examen de prévention bucco-dentaire maternité » qui lui a été adressé par sa caisse d'Assurance Maladie.