Vous êtes ici
Personnes âgées : 5 signes avant-chuteurs à connaître pour éviter la chute !
Certains signes et comportements sont aujourd’hui reconnus comme des facteurs aggravants du risque de chute des personnes âgées. Savoir les identifier permet d’y apporter au quotidien une attention particulière et par conséquent de limiter les chutes qui en découlent, dont les conséquences peuvent être graves. Et ce, que vous soyez une personne âgée ou un proche d’une personne concernée.
Signe avant-chuteur n°1 : l’inactivité physique, la sédentarité
Les rhumatismes (arthrose, arthrite, ostéoporose, polyarthrite…) font partie des troubles bien connus liés à l’âge qui rendent parfois difficile la mobilité, et favorisent les risques de chute. En pratique, des exercices physiques réguliers sont un excellent moyen de lutter contre ces troubles, de les contrôler et les prévenir. De même, pratiquer une activité physique régulière après 60 ans permet de conserver plus longtemps une bonne autonomie et par là même de prévenir le risque de tomber. Bien sûr, l’activité physique ou le sport doivent être adaptés à la condition physique et aux pathologies de chacun (si elles existent). Mais le choix est grand : marche, vélo, natation, yoga, Pilates, aquagym…Sans compter, au quotidien, des activités telles que le ménage, les courses, le jardinage ou le bricolage…
Chacune de ces activités, pratiquée de manière régulière, permet de maintenir un corps en bonne santé, de conserver un état d’esprit positif et donc de réduire les risques de chute.
Signe avant-chuteur n°2 : la peur de la chute
Craindre la chute est le signe d’une prise de conscience quant à sa potentielle gravité. Cette peur peut intervenir avant la chute ou juste après. Mais attention, craindre la chute ne doit pas inciter à la sédentarité ! Cette dernière étant elle-même un facteur de risque. Dès lors, pour reprendre le dessus sur cette peur tout en évitant au maximum la chute, deux solutions :
-
comprendre le lien entre sédentarité et chute ;
-
agir pour lutter contre la perte d’équilibre.
Un rendez-vous médical permettra par exemple d’identifier la cause du manque d’équilibre et d’y remédier le plus possible. Quant à l’environnement quotidien, le réaménager en mettant l’accent sur la sécurité permettra d’éviter autant la chute que la peur qui s’y réfère.
Signe avant-chuteur n°3 : la dénutrition
La vieillesse entraîne des modifications qui influent sur les mécanismes de faim et de satiété. Résultat : une perte d’appétit apparaît au moment même où le corps devient moins efficace pour utiliser les nutriments qu’il ingère. Continuer à s’alimenter régulièrement et de manière équilibrée est alors un enjeu pour la préservation de sa santé, mais aussi de sa sécurité physique. Objectif : éviter la dénutrition ! Traduction ? Une perte pondérale supérieure ou égale à 5 % du poids initial en 1 mois ou à 10 % en 6 mois. Associée à la perte musculaire qui s’active automatiquement avec l’âge (jusqu’à -20 % durant toute une vie), la dénutrition peut à la fois augmenter le risque de chute, mais aussi sa gravité et la capacité du corps à s’en rétablir. La solution ? Manger varié, manger équilibré, manger en quantité suffisante. Et ce, de manière fractionnée ! Quatre repas par jour sont conseillés. Une bonne hydratation est également nécessaire, à hauteur de 1 litre à 1,5 litre d’eau par jour !
Signe avant-chuteur n°4 : l’altération de la vision et/ou de l’audition
Le temps qui passe impacte l’audition et la vision. La première diminue dès l’âge de 50 ans en moyenne, tandis que la seconde s’altère progressivement. Une perte de 20 à 25 % après l’âge de 40 ans est régulièrement constatée du côté de l’acuité visuelle nocturne. Concrètement, même s’il est impossible d’y échapper, un suivi médical régulier permet de ralentir ces deux conséquences issues du vieillissement. C’est également le meilleur moyen d’éviter l’effet rebond : la chute ! Pour cause, la déficience auditive − qui concerne près de 7 millions de personnes en France, dont 65 % ont plus de 65 ans− entraîne de nombreux désagréments. Entre autres des vertiges. Quant à la vue, une fois réduite, il sera plus difficile d’identifier les facteurs de risques de chute. D’où l’importance d’en prendre soin.
Signe avant-chuteur n°5 : le logement
D'après notre étude "Mieux comprendre les chutes des personnes âgées pour les éviter" : deux Français sur trois (61 %) ont dans leur entourage une personne âgée ayant fait une chute chez elle au moins une fois. Ce pourcentage atteint 80 % parmi les Français qui accompagnent une personne âgée au quotidien (les « aidants »). Alors que l’aménagement du logement est perçu comme un facteur déterminant de prévention des risques de chute par 96 % des répondants, seuls 27 % d’entre eux considèrent que les personnes âgées sont suffisamment accompagnées dans l’aménagement de leur habitation.
Un logement mal adapté représente un réel risque de chute pour les personnes âgées. La chute à domicile est la première cause de mortalité accidentelle. 50 % des plus de 65 ans ont déjà fait une chute à leur domicile et un quart en a été victime plus d’une fois. L’intérieur du logement est principalement concerné puisqu’il est le lieu le plus fréquent des chutes ! En cause ? Un manque d’aménagement et de sécurisation de certains espaces particulièrement risqués passé un certain âge, pour des raisons de visibilité, de mobilité et de réactivité. Glisser sur le sol est ainsi la première cause de chute, suivi de près par le fait de trébucher. D’ailleurs, contrairement aux idées reçues, les chutes liées à un malaise ne concernent qu’une personne âgée sur 10 tout comme la chute depuis une échelle ! Vous l’aurez compris, bien vieillir chez soi nécessite d’y être en sécurité. Et pour cela, une seule solution : l’adaptation du logement à l’autonomie réelle et à venir de son ou ses occupants. Au quotidien, un logement doit permettre de vivre sereinement, confortablement et facilement.
Premier lieu à adapter : la salle de bains. Mieux vaut opter pour une douche à l’italienne. Grâce à elle, plus besoin de lever la jambe et réduction maximale du risque de tomber. Équipez également les lieux de barre d’appui, tabouret de douche, tapis antidérapant, WC surélevé avec barre d’appui, robinet thermostatique pour éviter les brûlures… L’objectif est clair : faire de la salle de bains un espace dans lequel on se sent bien à n’importe quel âge (même avancé) pour garder son autonomie le plus longtemps possible.
Côté escaliers, même combat ! Une deuxième rambarde et des bandes antidérapantes sur les marches peuvent être un plus.
Comment bien éclairer mon logement pour éviter les risques de chute ?
5 réflexes antichute à domicile à adopter par les personnes âgées
-
Ne laissez rien traîner au sol − même dans un recoin.
-
Fixez tout ce qui pourrait vous faire tomber (notamment les fils).
-
Allumez systématiquement une pièce avant d’y entrer. Et pour trouver facilement le bouton, pensez aux interrupteurs tactiles avec éclairage intégré. De même, un chemin lumineux dans un couloir vous permettra de mieux vous repérer et de réduire les risques de chute en lien avec les zones d’obscurité et les levers nocturnes.
-
Réaménagez vos placards pour que tout soit à votre portée sans avoir à grimper en hauteur.
-
Équipez-vous de chaussures et de chaussons avec semelles antidérapantes et scotchez le dessous de vos recoins de tapis.
Lectures recommandées
Assurance Prévention est l'association de France Assureurs qui vous sensibilise aux risques du quotidien : route, maison, loisirs, santé, aléas naturels...