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Maladies cardiovasculaires : quels sports adaptés pour quels bénéfices ?
L’activité physique adaptée (APA) fait partie des traitements non médicamenteux des maladies cardiovasculaires (hypertension artérielle, angine de poitrine, suite d’un infarctus du myocarde, artérite des jambes, récupération après un accident vasculaire cérébral, troubles du rythme cardiaque, etc.). En effet, la pratique régulière d’une activité physique contribue à réduire les facteurs de risque cardiovasculaire et favorise l’endurance cardiorespiratoire.
Quelle place pour l’activité physique adaptée dans la prise en charge des maladies cardiovasculaires ?
Chez les personnes qui souffrent de maladies cardiovasculaires, l’intérêt de l’activité physique adaptée (APA) est majeur. En effet, chez ces patients, la pratique d’une activité physique et sportive modérée et régulière diminue la mortalité cardiovasculaire de 35 % et la mortalité toute cause de 33 %.
Dans le cadre des maladies cardiovasculaires, le médecin traitant peut désormais prescrire de l’APA en précisant les objectifs recherchés (amélioration des capacités cardiorespiratoires, augmentation du périmètre de marche, réduction de la pression artérielle, perte de poids, etc.) et les contre-indications propres au patient.
Quels bénéfices de l’APA pour les personnes hypertendues ?
Globalement l’activité physique et sportive diminue le risque de développer une hypertension artérielle de 15 % en moyenne. Chez les personnes hypertendues, l’activité physique régulière et modérée d’endurance diminue à la fois la pression artérielle systolique (correspondant à la valeur mesurée la plus élevée) et la diastolique (la valeur mesurée la plus faible).
Ces effets bénéfiques sont plus nets dans les hypertensions artérielles modérées et lorsque le patient retrouve un poids de forme. Il est alors possible de diminuer la posologie des traitements médicamenteux contre l’hypertension.
Quels bénéfices de l’APA pour les personnes qui ont un taux de cholestérol trop élevé ?
Chez les personnes qui souffrent d’excès de cholestérol et de triglycérides sanguins, l’APA tend à diminuer la concentration sanguine de ces substances responsables de la diminution du diamètre des vaisseaux sanguins.
De plus, l’APA favorise la production de « bon » cholestérol (le HDL-cholestérol) qui protège la santé des vaisseaux sanguins, d’autant plus que l’APA est fréquente et régulière.
Quels bénéfices de l’APA pour les personnes qui ont subi un infarctus ?
Chez les personnes qui ont subi un infarctus du myocarde, l’activité physique adaptée est indispensable pour remuscler le cœur. Elle est systématiquement intégrée dans les séjours de réadaptation cardiovasculaire. Outre la remusculation, l’APA favorise la formation de nouveaux vaisseaux sanguins indispensables pour oxygéner le muscle cardiaque en profondeur.
Quelles activités sportives adaptées contre les maladies cardiovasculaires ?
De nombreuses activités sportives adaptées peuvent être pratiquées par les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires : par exemple, athlétisme, aviron, basket-ball, canoë-kayak, escrime, football, karaté, natation, taïchi chuan et qi gong.
Les craintes d’accident cardiaque ou vasculaire qui ont longtemps empêché les patients de pratiquer un sport ont fortement diminué depuis quelques années. Avec une surveillance médicale régulière, une maladie stabilisée par des traitements et des activités adaptés aux capacités de chacun, il est possible de tirer de nombreux bénéfices de l’APA sans mettre sa santé en danger.
La marche nordique, très populaire pour lutter contre les maladies cardiovasculaires
Depuis 2009, la Fédération française d’athlétisme propose des activités de marche nordique. Il s’agit d’une activité d’endurance sous la forme d’une marche active, accessible à tous, utilisant deux bâtons spécifiques avec dragonnes (son intensité est comparable à celle d’un footing à moyenne vitesse). En France, plus de 11 000 personnes pratiquent la marche nordique.
Les éducateurs « Athlétisme Santé » sont formés pour adapter l’intensité, la durée, la fréquence et le type d’exercices en fonction de l’âge et de la condition physique préalablement évaluée. En général, l’échauffement est suivi d’une première marche, puis d’une séance de renforcement musculaire, d’une deuxième marche et enfin d’étirements. La séance peut durer de 60 à 180 minutes selon le niveau de condition physique. La fréquence est d’une ou deux séances par semaine, par groupe de 10 à 20 personnes.
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Sources
Décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 relatif aux conditions de dispensation de l'activité physique adaptée
MédicoSport Santé, Comité national olympique et du sport français, 2017
Les activités Marche nordique de la Fédération française d’athlétisme
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