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02/11/2024

Les méningites : causes, symptômes et vaccins

La méningite désigne une infection des méninges, les membranes qui tapissent le cerveau. Cette infection potentiellement grave peut avoir différentes causes, dont dépendent la sévérité et le traitement. Côté prévention, il existe des vaccins pour se prémunir contre certaines formes de méningites.

Il existe de nombreuses formes de méningites

Il est plus exact de parler de méningites au pluriel, car il en existe différentes formes selon la cause. En effet, il peut s’agir de virus, de bactéries et de champignons microscopiques, d’où la classification en méningites virales, bactériennes et fongiques.

Les méningites virales

Les méningites virales sont les plus fréquentes (70 à 80 % des cas). Elles sont le plus souvent liées à des entérovirus, mais aussi au virus de la grippe, de la rougeole ou des oreillons.
Les méningites virales touchent essentiellement les enfants et les jeunes de moins de 30 ans, et surviennent en hiver. Elles sont généralement bénignes, ne nécessitent pas de traitement et guérissent spontanément en 5 à 10 jours, même si des maux de tête peuvent persister plusieurs semaines.

Les méningites bactériennes

Les pneumocoques sont les bactéries les plus souvent en cause dans les méningites bactériennes. Viennent ensuite les méningocoques, les streptocoques de type B, Hæmophilus influenzae, les listérias et le bacille de la tuberculose.
Les méningites bactériennes touchent plus particulièrement les enfants de moins de 5 ans. Elles nécessitent un traitement en urgence car elles peuvent entraîner des séquelles neurologiques graves (perte de l’ouïe, troubles de la parole, retard mental, troubles moteurs, troubles de la vue), et mener jusqu’au coma. Leur traitement repose sur l’injection intraveineuse d’antibiotiques.

Les méningites fongiques

Les méningites fongiques sont dues à des champignons microscopiques et touchent plus souvent les personnes atteintes de déficience immunitaire. Elles sont une urgence qui nécessite un traitement immédiat.

Les symptômes des méningites

Toutes les méningites ont des symptômes d’alerte communs :

  • maux de tête,
  • fièvre,
  • raideur de la nuque.

À ces signes s’ajoutent une sensibilité à la lumière, des nausées, des vomissements, une somnolence et de la confusion.

Chez les nourrissons, outre la fièvre, les symptômes des méningites sont le plus souvent des pleurs incessants, de l'irritabilité et une somnolence alternant avec une forte agitation.

Face à de tels symptômes, il faut immédiatement contacter les secours en composant le 15 ou le 112.

La prévention des méningites

La prévention des méningites virales

Contre les méningites virales, les recommandations sont similaires à toutes les infections virales hivernales et reposent sur des règles d’hygiène simples : lavage fréquent des mains, usage de mouchoirs jetables, éternuements et toux dans le creux de son bras pour éviter les projections à l’entourage, évitement des contacts avec les personnes infectées, etc.

La vaccination contre les méningites bactériennes, obligatoire chez les enfants depuis le 1er janvier 2018

Les vaccinations contre l’Hæmophilus influenza de type B, les méningocoques de type C et les pneumocoques sont désormais OBLIGATOIRES chez les enfants nés après le 1er janvier 2018 (elles font partie des onze vaccinations désormais obligatoires pour l‘entrée en collectivité).

Pour les personnes nées avant le 1er janvier 2018, ces vaccinations sont vivement conseillées.

Ces vaccins protègent les nourrissons et les jeunes enfants de certaines méningites, mais ce geste vaccinal profite également à l’entourage, car toute personne vaccinée contribue à limiter la transmission des germes pathogènes.

Les différents vaccins contre les méningites bactériennes

Le vaccin contre l’Hæmophilus influenza type B

Depuis l’introduction dans le calendrier vaccinal du vaccin contre l'Hæmophilus influenza de type B, les méningites liées à ce germe ont disparu.Le schéma vaccinal comprend deux doses chez les nourrissons à 2 et 4 mois et un rappel à 11 mois. L’injection est réalisée en combinaison avec les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l'hépatite B et les pneumocoques.

Le vaccin contre les méningocoques

Il en existe plusieurs types :

  • Le vaccin contre le méningocoque C (MENJUGATE, NEISVAC) : actuellement, ce vaccin est obligatoire pour tous les nourrissons à 5 mois avec un rappel à 12 mois (qui peut être pratiqué en même temps que le vaccin ROR). Mais les dernières recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) publiées en mars 2024 préconisent de le remplacer par le vaccin contre les méningocoques A, C, Y et W (voir ci-dessous).
  • Le vaccin contre les méningocoques A, C, Y et W (MENQUADFI, MENVEO, NIMENRIX) : la HAS préconise de rendre cette vaccination obligatoire chez tous les nourrissons de moins de 1 an, en remplacement de la vaccination dirigée contre le seul sérogroupe C, selon un schéma vaccinal à 2 doses. Pour les adolescents, elle recommande la vaccination selon un schéma à 1 dose administrée entre 11 et 14 ans et ce, qu’ils aient déjà été vaccinés ou non, ainsi qu’un rattrapage vaccinal chez les 15-24 ans.
  • Le vaccin contre les infections à méningocoque B (BEXSERO, TRUMENBA) : actuellement, cette vaccination est recommandée avec BEXSERO chez les nourrissons de moins de 1 an. La HAS préconise de la rendre obligatoire. En revanche, elle ne recommande pas, à ce stade, d’élargir cette vaccination à tous les adolescents et jeunes adultes.

Le vaccin contre les pneumocoques

Il existe plusieurs vaccins contre les infections à pneumocoque qui sont constitués de fragments de différents sérotypes de pneumocoques :

  • Trois vaccins sont combinés (“conjugués”) à une protéine et à du phosphate d'aluminium afin d’améliorer la réponse immunitaire. Ils contiennent chacun un nombre différent de sérotypes de pneumocoques : 13 sérotypes (PREVENAR 13 dit 13-valent), 15 sérotypes (VAXNEUVANCE dit 15-valent) ou 20 sérotypes (PREVENAR 20). Les vaccins conjugués 13-valent et 15-valent sont les seuls recommandés pour la vaccination du jeune enfant avant 2 ans.
  • Un autre vaccin est dit « non conjugué » et contient 23 sérotypes (PNEUMOVAX). Il protège contre plus de types de pneumocoques, mais il induit une réponse immunitaire moindre qu’avec les vaccins conjugués. Il est réservé, en complément du vaccin à 13 ou 15 sérotypes, à certains enfants et adultes à risque d'infection à pneumocoques.
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