Vous êtes ici
Comprendre et prévenir l’hépatite B
L'hépatite B est une maladie du foie causée par un virus qui se transmet essentiellement par relations sexuelles ou par contact avec du sang infecté.En France, on estime que 136 000 personnes sont atteintes d’hépatite B chronique, mais près de la moitié d’entre elles l’ignorent. Chez environ 10 % des personnes infectées, l'hépatite B devient une infection chronique qui peut provoquer des troubles graves (cirrhose ou cancer du foie). Un vaccin permet de prévenir cette infection.
Comment est-on contaminé par le virus de l’hépatite B ?
Le virus de l’hépatite B est très contagieux : dix fois plus que celui de l’hépatite C et cent fois plus que celui du VIH/sida.
Une personne non vaccinée peut être contaminée par :
- une relation sexuelle (vaginale, anale ou buccogénitale) non protégée avec une personne infectée. En tout début d’infection par l’hépatite B, le virus est présent également dans la salive.
- le partage de matériel qui a été en contact avec le sang de la personne infectée : objets de toilette (brosse à dents, rasoir, ciseaux, coupe-ongles, pince à épiler, etc.), bijoux transperçants, etc.
- le contact direct avec le sang d’une personne infectée : les professionnels de santé ont un risque de contamination plus élevé.
- un tatouage, un piercing ou une séance d’acupuncture, s’ils sont réalisés sans respecter les règles d’hygiène indispensables.
- l’accouchement ou l’allaitement, lorsque la mère souffre d’hépatite B. En France, depuis 1992, le dépistage de l’hépatite B est obligatoire chez les femmes enceintes.
Il n’y a pas de transmission du virus de l’hépatite B par l’eau, ni par les aliments, le partage des couverts ou encore l’utilisation de toilettes communes.
Et l'hépatite D ?
L’hépatite D est une hépatite virale qui ne peut survenir que chez des personnes déjà atteintes par l'hépatite B. Le mode de transmission du virus de l'hépatite D est le même que celui du virus de l'hépatite B. L'évolution de l'hépatite B est souvent aggravée par la présence du virus de l'hépatite D.
Comment évolue l'hépatite B ?
Dans la très grande majorité des cas (98 % des infections), l’évolution de l’hépatite B est sans gravité. Les patients guérissent spontanément et sont immunisés parce qu’elles ont fabriqué des anticorps contre le virus.
Chez 10 % des personnes infectées (15 % chez les hommes, 5 % chez les femmes), le virus de l’hépatite B va rester dans le foie et provoquer une hépatite chronique. Les personnes dites « immunodéprimées » développent une hépatite chronique plus fréquemment (40 % des cas). Les personnes qui souffrent d’hépatite B chronique sont porteuses du virus, en général sans problème de santé particulier. Mais chez 20 % de ces personnes, une cirrhose du foie se développe, ainsi que qu’un cancer du foie (chez 2 % des personnes souffrant de cirrhose).
Peut-on prévenir l'hépatite B ?
La vaccination contre l'hépatite B
La vaccination contre l’hépatite B se fait en trois injections. Chez les enfants nés à partir du 1er janvier 2018, cette vaccination est désormais OBLIGATOIRE.
En France, pour les personnes nées avant le 1er janvier 2018, elle est également recommandée :
- pour tous les enfants et les adolescents avant l’âge de seize ans s’ils n’ont pas été vaccinés auparavant,
- pour les personnes à risque qui ne seraient pas vaccinées : usagers de drogue, personnes vivant dans des pays où l’hépatite B est fréquente, personnes ayant de nombreux partenaires sexuels, professionnels de la santé, personnes souffrant d’autres maladies du foie, etc.
Le taux de protection du vaccin contre l’hépatite B est de 99 % s’il est effectué avant l’âge de quinze ans. Cette protection dure toute la vie si la vaccination est faite avant l’âge de vingt ans. Le vaccin ne protège plus qu’à 60 % après 50 ans. Chez les personnes vaccinées, un test sanguin permet de savoir si l’immunité provoquée par le vaccin contre l’hépatite B est toujours efficace.
Les autres mesures de prévention de l'hépatite B
Chez les personnes qui ne sont pas vaccinées contre l’hépatite B, certaines mesures peuvent réduire le risque de contamination :
- utilisation systématiquement de préservatifs au cours de relations sexuelles avec de nouveaux partenaires.
- port de gants avant de toucher au sang d’une personne, qu’elle soit infectée ou non.
- ne pas utiliser le rasoir ou la brosse à dents d’une autre personne.
- lors de tatouage, de piercing ou d’acupuncture, vérifier que le personnel utilise du matériel correctement stérilisé ou jetable.
Les usagers de drogues injectables ne doivent jamais partager leurs seringues, leurs aiguilles ou tout autre matériel.
Les immunoglobulines anti-hépatite B
Les immunoglobulines spécifiques anti-hépatite B sont des anticorps dont l’injection est recommandée chez toute personne non vaccinée et non immunisée exposée à un risque de contamination connu : par exemple, en cas de contact récent (depuis moins de 7 jours) avec du sang ou des liquides biologiques infectés.
L'injection d'immunoglobulines anti-hépatite B est également recommandée à la naissance des enfants dont la mère est porteuse du virus de l'hépatite B.
Sources
Hépatite B, Hépatites Info Services
Hépatite B, INSERM, 2014
Nouvelles vaccinations obligatoires en 2018
Calendrier vaccinal 2024, Assurance Maladie
Lectures recommandées
Assurance Prévention est l'association de France Assureurs qui vous sensibilise aux risques du quotidien : route, maison, loisirs, santé, aléas naturels...