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Prévenir les infections sexuellement transmissibles
Les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) sont des infections dues à des virus, des bactéries, des parasites ou des champignons, principalement transmises au cours des relations sexuelles. La plus connue est l’infection par le VIH/sida, mais il en existe une trentaine d’autres : hépatite B et herpès génital en font partie.
IST et VIH/sida : qui est à risque ?
Tout le monde peut être concerné et ce, dès le premier rapport sexuel. En effet, on peut être sûr que c’est la première fois pour soi... mais pas pour son partenaire ! D’autre part, certaines IST comme l’hépatite B ou le VIH/sida se transmettent aussi par le sang et peuvent concerner des personnes vierges. Les IST sont en augmentation dans notre pays depuis les années 90.
Les dangers des IST
Pour la santé
Les IST sont à l’origine de multiples problèmes de santé de gravité diverses. Par exemple,
- la syphilis et l’herpès génital augmentent le risque de contracter le VIH,
- l’infection à papillomavirus et l’hépatite B font le lit des cancers (du col de l’utérus et du foie, respectivement),
- l’hépatite B et l’infection par le VIH/sida peuvent entraîner le décès.
Pour la fertilité et la grossesse
La chlamydiose génitale passe souvent inaperçue au début. Or elle peut entraîner des stérilités ou des grossesses extra-utérines.
Sans traitement préventif, certaines infections (herpès génital, syphilis, VIH/sida) sont susceptibles de se transmettre de la mère à l’enfant pendant la grossesse ou au moment de l’accouchement ou de l’allaitement.
VIH/sida et IST : les bons réflexes
Faire un test de dépistage du VIH/sida
- En cas de situation à risque connue : à condition d’attendre 6 semaines, voire 3 mois, après le rapport à risque, le temps que le virus soit détectable, faute de quoi, on risque d’être faussement rassuré par un résultat négatif alors qu’il y a bien eu contamination.
- Si l’on a une relation stable et fidèle avec son partenaire et que l’on envisage l’abandon du préservatif.
- Au moins une fois par an pour les personnes qui ont des partenaires multiples.
Consulter en cas de symptômes suspects
L’absence de symptôme ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu contamination. En effet, on peut avoir une IST sans le savoir car elle peut rester longtemps silencieuse, ce qui n’empêche pas de contaminer ses partenaires.
Il faut consulter sans attendre en cas de :
- sensation de brûlure et/ou écoulement par le pénis,
- pertes vaginales,
- rougeurs, œdèmes, lésions des organes génitaux, douleurs, fièvre, etc.
Il est préférable de venir avec son partenaire, même s’il ne se plaint de rien. Car en cas d’infection avérée, lui aussi devra être traité. Attention, en cas de doute sur une possible infection (ou tant que son traitement n’est pas terminé), il est hors de question d’avoir des rapports sexuels sans préservatif !
Comment prévenir le VIH/sida et les IST ?
Éviter les conduites sexuelles à risque pour le VIH/sida
À moins d’avoir des rapports sexuels seulement dans le cadre d’une relation monogame durable avec un partenaire séronégatif et après avoir fait un test de dépistage du VIH/sida qui s’est révélé négatif (3 mois après le dernier rapport à risque), il faut utiliser systématiquement des préservatifs pour la pénétration vaginale, mais aussi anale et pour la fellation.
Prendre un traitement préventif contre l’infection par le VIH/sida
Les personnes exposées au VIH peuvent recevoir un traitement préventif à prendre avant et après un rapport sexuel (ou en continu) pour éviter la contamination. Ce traitement est appelé PrEP (prophylaxie pré-exposition). La PrEP s’adresse aux personnes qui ne sont pas infectées par le VIH, qui n’utilisent pas systématiquement le préservatif lors de leurs rapports sexuels et qui sont à haut risque de contracter le VIH. Il s'agit, en particulier, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HsH), des personnes transgenres, des usagers de drogues intraveineuses avec partage de seringues (UDIV), des travailleur-se-s du sexe exposé(e)s à des rapports sexuels non protégés, des personnes originaires de région à forte prévalence (Afrique subsaharienne, Guyane, par exemple), et des personnes ayant des partenaires sexuels multiples. Ces indications ne sont pas des critères de sélection. La prescription peut être plus large pour atteindre toutes les populations à risque élevé vis-à-vis du VIH.
Depuis le 15 avril 2021 et afin de faciliter l’accès à la PrEP, tout médecin peut faire la première prescription et le renouvellement de la PrEP : en médecine de ville, en CeGIDD (voir ci-dessous), en centre de santé, à l’hôpital, en établissement social ou médico-social. Les consultations de suivi peuvent être réalisées en téléconsultation en accord avec la personne et dans le cadre de la réglementation.
Prévenir la transmission à d’autres personnes
Quand on est infecté par une IST, voici les quatre principes incontournables à adopter :
- éviter tout rapport non protégé tant que l’on n’est pas guéri,
- utiliser systématiquement des préservatifs,
- se soigner correctement et en retournant voir le médecin pour vérifier la guérison,
- prévenir ses partenaires susceptibles d’être infectés afin qu’ils se soignent de leur côté.
Vers qui se tourner pour un dépistage du VIH/sida et des IST ?
Les Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) dépistent en plus du VIH/sida, les hépatites et parfois les autres IST. Pour connaître le CeGIDD le plus proche, il suffit d’appeler Sida Info Service au 0 800 840 800 (appel confidentiel, anonyme et gratuit) ou de faire une recherche sur internet : https://vih.org/cegidd/
On peut aussi se faire dépister :
- en consultant son médecin traitant, son gynécologue (pour une femme) ou son urologue (pour un homme),
- dans un centre du planning familial,
- dans un Centre de protection maternelle et infantile (PMI).
Existe-t-il une solution de secours après un rapport à risque avec une personne séropositive ?
- Oui, à condition de réagir très vite (idéalement dans les 4 heures).
Quand le préservatif se déchire au cours d’une relation sexuelle avec une personne séropositive, ou en cas de viol, il existe un traitement d’urgence, appelé « Traitement Post Exposition » (TPE) qui permet de limiter de manière importante la transmission du VIH. Il faut se rendre aux urgences de l’hôpital le plus proche pour se faire traiter rapidement, quels que soient l’heure et le jour. - Non, si on réagit après 48h, après quoi le TPE n’est plus administré.
Sources
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